Le but de ces articles n'est évidement pas de donner des leçons à qui que ce soit mais plutôt de partager mes expériences, mon analyse, et de revecoir les critiques afin de corriger et d'améliorer mon jeu
Pour ceux qui ont la flemme d'aller sur le blog, voici un extrait :
Revenons à l'article. C'est une reflexion que je me suis posée suite au tournoi à 300 euros freezout du pasino de saint-Amand. Je me suis retrouvé à la table avec deux véritables calling station. Et c'est d'ailleurs l'un d'eux qui m'a sorti. Quand on est éliminé d'un tournoi de poker, il ne s'agit pas de s'en prendre aux cartes, à l'adversaire, à la fatigue ou que sais-je encore. Il faut surtout analyser la défaite, et comprendre si on pouvait l'éviter.
Pour mémoire, je rappelle le dernier coup infligé par la CS (abréviation que j'utiliserai pour calling station) : J'ai JJ au bouton. Je relance à 2500 aux blinds 400-800. La CS en BB me paye. Flop T74 dont 2 carreaux. La CS checke, et j'envoie boite à 6500 restants, qu'il paye avec 82 de carreaux, et touche couleur à la rivière.
Analysons ce coup :
Si j'avais misé au lieu d'envoyer tapis au flop, il aurait callé (le CS call par définition, il ne relance pas). A la turn innocente, j'aurai surement misé ou mis le reste, il aurait callé et touché à la rivière. Le bilan aurait été le même : out.
Où est l'erreur ? Je pense préflop. Je sais que c'est une CS et que donc il va me payer avec presque any two s'il juge que c'est dans ses moyens. Je dois donc miser beaucoup plus fort préflop pour l'en dissuader ou au moins pour le contraindre à la faute.
J'en vois déjà me dire : "tu dois être content d'être payé, puisqu'avec JJ, tu gagneras plus souvent que tu ne perdras (surtout contre 82)". Certes. Absolument d'accord en cash game. Mais en tournoi, perdre, c'est partir sans pouvoir revenir.
Donc préflop : faire payer le prix fort à la CS pour entrer dans le coup.
Imaginons que maintenant, le flop soit tombé et que nous soyons en tête à tête avec la CS. Que faire ?
Ne pas bluffer une Calling station, capable de suivre l'action jusqu'au bout avec une hauteur As, ou une paire de 2.
Si on a touché un quelque chose, sur un board dangereux :
Il est inutile de miser trop cher (c'est à dire de mettre la CS hors côte), car vous serez payé. Il ne faut pas chercher à chasser ce joueur (puisqu'impossible), mais à contrôler la taille du pot.
On ne va donc pas chercher à maximiser les gains, mais plutôt chercher à minimiser les pertes contre une calling station..
Si on a touché un jeu max sur un board quelconque :
On peut miser plus que de raisonnable (le pot), sans crainte de le perdre, car s'il a touché ou s'il peut toucher, il paiera quel que soit le prix. S'il n'a rien et a décidé de ne plus investir, vous ne prendrez plus rien.
Nous arrivons à la turn. Thomas Fougeron, très bon joueur de Poker Français nous dit toujours dans ses termes "on attire au flop, on chasse à la turn", c'est vrai et rentable. Mais contre la calling station, qu'il joue une carte ou deux ne fait pas de différence !!! Donc attention, les régles au flop s'appliquent encore. Et continuer à miser si le board n'est pas dangereux et que vous avez un jeu solide.
A la rivière : si aucun tirage n'est visible, ne pas hésiter à value better, vous pouvez être payé par la deuxième ou troisième paire du board.
Ces conseils peuvent paraitre évidents pour certains, faux pour d'autres, je suis interessé par la reflexion sur ce thème, restant avec le gout amer de ce dernier tournoi. Rappelant tout de même que tout ce qui vient d'être dit n'est pas valable en cash.