Joe Hachem : comment gagner a une table de poker
Publié : Samedi 08 Décembre 2007 20:28
Hachem: Comment gagner à une table de poker
le lien : http://www.pokermagazin.eu/fr/category. ... icleID=116
JOUER AVEC UN PETIT TAPIS
La chose la plus importante est de ne pas paniquer. Les joueurs qui se retrouvent avec un petit tapis ("short stack") pensent qu’ils doivent toujours aller all-in. Mais tout est relatif aux blinds. Si vous possédez plus de dix fois le big blind, pas de problème, vous pouvez toujours faire une relance décente. Si vous avez moins de dix fois le big blind, on vous relancera et on vous poussera à aller all-in.
Cela vous permet de jouer un peu plus de mains. Comme vous devez maintenant doubler votre tapis, vous pouvez vous permettre d’aller all-in avec J-10 par exemple, ce que vous ne feriez jamais en temps normal. Même si j’avais un petit tapis aux WSOP 2005, j’étais très patient car j’avais beaucoup de jetons par rapport aux blinds. J’étais capable de voler des pots, mais si quelqu’un me battait, je m’en sortais tout de même bien.
PASSER
Pendant le WSOP 2005, je me suis couché assez souvent. Et avec une main particulièrement, la meilleure main jamais passée de ma vie. Il restait vingt joueurs et j’ai fait une relance avec A-K. J’avais encore 4-5 millions de jetons. Steve Dannenmann a suivi. Le flop est tombé: 10-9-3 avec deux cartes de la même couleur que ma main. J’ai décidé de faire un check-raise et de gagner le pot tout de suite. Mais Steve est allé all-in, et il m’avait.
Si je l’avais suivi, j’aurais mis tout mon tapis en péril. J’ai eu beaucoup de peine à passer une telle main, mais je l’ai fait pour deux raisons. Premièrement, je pensais qu’il avait un brelan ("set"), ce que je ne pouvais pas battre. Et même si c’était faux, j’avais toujours assez de jetons pour continuer si je passais avec la chance de toucher mon tirage à couleur. Après avoir jeté mes cartes, il m’a montré son brelan de 9. Quel bonheur d’avoir passé cette main.
COMPORTEMENT AVEC LES JOUEURS IMPRÉVISIBLES
Je ne bluffe pas contre les joueurs imprévisibles ("maniac"), mais j’essaie de les piéger. S’ils font une petite relance, je vais suivre même avec une main pas trop bonne en espérant toucher au flop. S’ils font une grosse relance, je ne suivrai pas, sauf si j’ai A-A, K-K, Q-Q, ou A-K.
Mais j’ai toujours à l’esprit le fait que de suivre une petite relance ne va pas mettre mon tapis en danger. Et contre ce genre de joueur, je joue beaucoup par rapport à ma position.
AGIR AVEC DES AS
La paire d’as est une lame à double tranchant: vous gagnez un petit pot ou vous en perdez un très grand. Admettons qu’un joueur imprévisible fasse une relance. Je pourrais simplement suivre et le relancer sur le flop.
Mais si vous sous-jouez des as, vous risquez de ne pas gagner. Si vous ne relancez pas avec vos as et que le flop est 7-4-3, que vous ouvrez et que le big blind vous relance… Beaucoup d’amateurs vont faire l’erreur d’aller all-in à ce point. Mais votre adversaire était big blind et il a peut-être touché une quinte. C’est pour cela que je ne sous-joue jamais une paire d’as, je préfère remporter le pot avant le flop.
COMMENT JOUER CONTRE LES PROFESSIONNELS
Un jour, je me trouvais à une table avec John Juanda et Phil Ivey. La plupart du temps, je n’ai même pas essayé de jouer contre eux. Juanda avait un petit tapis, comme moi, et Ivey avait une montagne de jetons. Je ne voulais pas avoir à faire avec Ivey et je pensais que si je jouais contre Juanda, tous mes jetons allaient y passer. J’ai toutefois joué quelques mains contre Ivey.
Dans une situation, il a fait une relance, j’étais à sa gauche et j’ai suivi avec J-10 de carreau. Le tableau contenait deux valets. Quand il a checké, j’ai su qu’il allait faire un check-raise.
C’est ce qu’il a fait et je suis allé all-in. Je ne voulais prendre aucun risque et je ne voulais pas qu’il touche son brelan s’il avait une paire. Il s’est couché et m’a dit qu’il avait as haut.
BLUFFER
Beaucoup d’amateurs font l’erreur de bluffer trop souvent ou de bluffer avec peu de chance de gagner. Dans la plupart des cas, vous voulez investir de l’argent seulement si vous êtes sûr que votre adversaire ne peut pas se permettre de suivre votre relance.
Pendant les World Series, je n’ai fait qu’un ou deux vrais bluffs, dont un contre Greg Raymer qui n’arrêtait pas de me relancer lorsque j’étais big blind. Je savais qu’il ne pouvait pas toujours avoir une main gagnante, et j’étais très content de le voir se coucher.
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JOUER AVEC UN PETIT TAPIS
La chose la plus importante est de ne pas paniquer. Les joueurs qui se retrouvent avec un petit tapis ("short stack") pensent qu’ils doivent toujours aller all-in. Mais tout est relatif aux blinds. Si vous possédez plus de dix fois le big blind, pas de problème, vous pouvez toujours faire une relance décente. Si vous avez moins de dix fois le big blind, on vous relancera et on vous poussera à aller all-in.
Cela vous permet de jouer un peu plus de mains. Comme vous devez maintenant doubler votre tapis, vous pouvez vous permettre d’aller all-in avec J-10 par exemple, ce que vous ne feriez jamais en temps normal. Même si j’avais un petit tapis aux WSOP 2005, j’étais très patient car j’avais beaucoup de jetons par rapport aux blinds. J’étais capable de voler des pots, mais si quelqu’un me battait, je m’en sortais tout de même bien.
PASSER
Pendant le WSOP 2005, je me suis couché assez souvent. Et avec une main particulièrement, la meilleure main jamais passée de ma vie. Il restait vingt joueurs et j’ai fait une relance avec A-K. J’avais encore 4-5 millions de jetons. Steve Dannenmann a suivi. Le flop est tombé: 10-9-3 avec deux cartes de la même couleur que ma main. J’ai décidé de faire un check-raise et de gagner le pot tout de suite. Mais Steve est allé all-in, et il m’avait.
Si je l’avais suivi, j’aurais mis tout mon tapis en péril. J’ai eu beaucoup de peine à passer une telle main, mais je l’ai fait pour deux raisons. Premièrement, je pensais qu’il avait un brelan ("set"), ce que je ne pouvais pas battre. Et même si c’était faux, j’avais toujours assez de jetons pour continuer si je passais avec la chance de toucher mon tirage à couleur. Après avoir jeté mes cartes, il m’a montré son brelan de 9. Quel bonheur d’avoir passé cette main.
COMPORTEMENT AVEC LES JOUEURS IMPRÉVISIBLES
Je ne bluffe pas contre les joueurs imprévisibles ("maniac"), mais j’essaie de les piéger. S’ils font une petite relance, je vais suivre même avec une main pas trop bonne en espérant toucher au flop. S’ils font une grosse relance, je ne suivrai pas, sauf si j’ai A-A, K-K, Q-Q, ou A-K.
Mais j’ai toujours à l’esprit le fait que de suivre une petite relance ne va pas mettre mon tapis en danger. Et contre ce genre de joueur, je joue beaucoup par rapport à ma position.
AGIR AVEC DES AS
La paire d’as est une lame à double tranchant: vous gagnez un petit pot ou vous en perdez un très grand. Admettons qu’un joueur imprévisible fasse une relance. Je pourrais simplement suivre et le relancer sur le flop.
Mais si vous sous-jouez des as, vous risquez de ne pas gagner. Si vous ne relancez pas avec vos as et que le flop est 7-4-3, que vous ouvrez et que le big blind vous relance… Beaucoup d’amateurs vont faire l’erreur d’aller all-in à ce point. Mais votre adversaire était big blind et il a peut-être touché une quinte. C’est pour cela que je ne sous-joue jamais une paire d’as, je préfère remporter le pot avant le flop.
COMMENT JOUER CONTRE LES PROFESSIONNELS
Un jour, je me trouvais à une table avec John Juanda et Phil Ivey. La plupart du temps, je n’ai même pas essayé de jouer contre eux. Juanda avait un petit tapis, comme moi, et Ivey avait une montagne de jetons. Je ne voulais pas avoir à faire avec Ivey et je pensais que si je jouais contre Juanda, tous mes jetons allaient y passer. J’ai toutefois joué quelques mains contre Ivey.
Dans une situation, il a fait une relance, j’étais à sa gauche et j’ai suivi avec J-10 de carreau. Le tableau contenait deux valets. Quand il a checké, j’ai su qu’il allait faire un check-raise.
C’est ce qu’il a fait et je suis allé all-in. Je ne voulais prendre aucun risque et je ne voulais pas qu’il touche son brelan s’il avait une paire. Il s’est couché et m’a dit qu’il avait as haut.
BLUFFER
Beaucoup d’amateurs font l’erreur de bluffer trop souvent ou de bluffer avec peu de chance de gagner. Dans la plupart des cas, vous voulez investir de l’argent seulement si vous êtes sûr que votre adversaire ne peut pas se permettre de suivre votre relance.
Pendant les World Series, je n’ai fait qu’un ou deux vrais bluffs, dont un contre Greg Raymer qui n’arrêtait pas de me relancer lorsque j’étais big blind. Je savais qu’il ne pouvait pas toujours avoir une main gagnante, et j’étais très content de le voir se coucher.