Livre : American Tabloid - James Ellroy
Publié : Jeudi 02 Avril 2009 21:56
Tout simplement mon livre de chevet !
Quand de simples critiques indépendantes (celles des lecteurs) valent mieux qu'une quatrième de couverture ennuyeuse :
L'histoire des Etats Unis à travers quelques années clés : les années KENNEDY, vu au travers de la loupe du plus talentueux et du moins politiquement correct des auteurs de roman noir : il y en a pour tout le monde, Ellroy n'aime décidément pas les icônes, et se plait à les briser : pas de pitié ni pour Martin Luther King, pas plus que pour les frères Kennedy, un portrait plus vrai que nature de Hoover, la véritable influence d'Howard Hughes... On finira par s'attacher plus aux mafieux et aux flics véreux, souvent moins inhumains ou superficiels que les "bons". Tout Ellroy est dans cette œuvre brute, violente, qui laisse un goût de sang et de cendre dans la bouche...Quand Ellroy signe une oeuvre majeure.
Les dix premières lignes d'un pavet de 800 pages :
"L'Amérique n'a jamais été innocente. C'est au prix de notre pucelage que nous avons payé notre passage, sans un putain de regret sur ce que nous laissions derrière nous. Nous avons perdu la grâce et il est impossible d'imputer notre chute à un seul évènement, une seule série de circonstances. Il est impossible de perdre ce qui manque à la conception.
La nostalgie de masse fait chavirer les têtes et les cœurs par son apologie d'un passé excitant qui n'a jamais existé. Les hagiographes sanctifient les politiciens fourbes et trompeurs, il réinventent leur geste opportuniste en autant de moments d'une grande portée morale (...)."
Quand de simples critiques indépendantes (celles des lecteurs) valent mieux qu'une quatrième de couverture ennuyeuse :
L'histoire des Etats Unis à travers quelques années clés : les années KENNEDY, vu au travers de la loupe du plus talentueux et du moins politiquement correct des auteurs de roman noir : il y en a pour tout le monde, Ellroy n'aime décidément pas les icônes, et se plait à les briser : pas de pitié ni pour Martin Luther King, pas plus que pour les frères Kennedy, un portrait plus vrai que nature de Hoover, la véritable influence d'Howard Hughes... On finira par s'attacher plus aux mafieux et aux flics véreux, souvent moins inhumains ou superficiels que les "bons". Tout Ellroy est dans cette œuvre brute, violente, qui laisse un goût de sang et de cendre dans la bouche...Quand Ellroy signe une oeuvre majeure.
Les dix premières lignes d'un pavet de 800 pages :
"L'Amérique n'a jamais été innocente. C'est au prix de notre pucelage que nous avons payé notre passage, sans un putain de regret sur ce que nous laissions derrière nous. Nous avons perdu la grâce et il est impossible d'imputer notre chute à un seul évènement, une seule série de circonstances. Il est impossible de perdre ce qui manque à la conception.
La nostalgie de masse fait chavirer les têtes et les cœurs par son apologie d'un passé excitant qui n'a jamais existé. Les hagiographes sanctifient les politiciens fourbes et trompeurs, il réinventent leur geste opportuniste en autant de moments d'une grande portée morale (...)."