Musique : Nino And Radiah Et Le Sud-Suite En Oeuf

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nodread
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Musique : Nino And Radiah Et Le Sud-Suite En Oeuf

Messagepar nodread » Mercredi 30 Janvier 2008 05:17

NINO AND RADIAH ET LE SUD - SUITE EN OEUF

Le dandy connu pour ses tubes «Mirza», «Le téléfon» ou «Le sud» est surtout le plus grand chanteur de rythm'n'blues français. Ce fan de James Brown et de Ray Charles aurait voulu être noir pour chanter aussi libéré que ses idoles sans se cacher derrière des textes emplis de dérision. Ses ballades jazzy et sa voix chaleureuse resteront à part dans l'histoire musicale.

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Track listing

1. South 05:01
2. Moses 04:45
3. Mint julep 04:02
4. Hot toddy 08:41
5. Vomitation 02:35
6. The garden 04:21
7. Looking for you 05:47
8. New york 05:03
9. Le sud 04:34
10. Alcina De Jesus 03:32
11. Southern Feeling 03:17
12. Daddy Tarzan 03:02
13. Blues Des Chiens 04:35
14. Chanson Pour Petit Bout 01:16
15. Moon 04:50 0,99 €
16. Papagayo Frog 03:13
17. Les Morceaux De Fer 05:38
18. Chanson Pour Nathalie 03:10

Interprète(s) Nino Ferrer
Compositeur(s) M. Frye / Nino Ferrer / G. Giombolini / Moses
Editeur(s) Barclay / (P) 1991 Nino Ferrer

Production : Nino Ferrer

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South :
Michel Bernholc : piano et direction d’orchestre
Gérard Kawcsynski : guitares
Claude Engel : guitares
Christian Padovan : basse
André Sitbon : batterie
Marc Chantreau : percussions
Enregistrements : Dennis Mac Kay assisté de Jerry Smith au Studio Trident à Londres

Autres titres :
Nino Ferrer : voix, guitares
Larry Jones : guitares électriques
Franck Abel : claviers
Lafayette Hudson : basse
Danny Donath : batterie
Kino Speller : percussions
Arthur Young : trompette
Ronnie James : trompette
Radiah Frye : voix

Enregistrements : Patrick Orieux à Spyders Studios

Cet album regroupe en fait plusieurs albums, notamment "Nino and Radiah"

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On y découvre sur la pochette un Nino Ferrer égal à lui-même pour ce qui concerne sa tenue vestimentaire mais on y remarque surtout une jeune et accorte personne qui se distingue également par sa tenue… Il s'agit de Radiah Frye : américaine, chanteuse, parolière, comédienne, mannequin et, accessoirement, mère de Mia Frye (mais si, vous savez, la modeste et non énervante chorégraphe). On découvre aussi sur cette pochette un titre Nino and Radiah en anglais. Car oui, il s'agit d'un album entièrement en anglais.

Face A

South : C'est la version originale du morceau que tout le monde connaît dans sa version française judicieusement traduite en Le Sud. Par contre, l'orchestration de la version française n'est pas la même (Nino Ferrer ne l'a d'ailleurs jamais vraiment appréciée la jugeant trop éloignée de ce qu'il désirait réellement). La version anglaise présente ici a été enregistrée en novembre 1973 alors que le reste de l'album l'a été en janvier 1974 avec un autre personnel (le groupe ICE).

Moses : Des cuivres, un clavier pour un morceau soul tournant du feu de Dieu !

Vomitation : Encore un excellent morceau au groove imparable.

Hot toddy : Le clavier est encore très présent. Musicalement on est proche d'Issac Hayes et de Booker T (il y a quand même des références pire que ça !). On finit presque dans une ambiance à la Santana. Un morceau fabuleux de 8'30" !

Face B

Mint Julep : Chœurs + groove = encore un très bon morceau.

The Garden : Un morceau dans la veine du Sud pour le départ avec une belle montée pour finir…

Looking for you : Des voitures en fond sonore. Un super groove basse-batterie. Un clavier omniprésent. Là encore plein de références énormes nous viennent en tête…

New York : Le morceau le plus "faible" de l'album à mon goût mais je ne saurais comment argumenter cette impression

Pour en revenir à ces chiffres de vente qui peinaient Nino Ferrer :

Cet album s'est vendu à environ 30 000 exemplaires.
Le 45 tours simple Le Sud (version française qui n'était pas sur cet album, rappelons-le) s'est vendu à 1 million d'exemplaires…



Biographie de Nino Ferrer

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Nino naît Agostino Ferrari à Gênes en 1934. Il suit ses parents qui s'installent à Paris après la guerre. Il étudie l'ethnologie et l'archéologie à la Sorbonne, mais a déjà mis un pied dans la musique. Il officie alors à la contrebasse puis à la basse électrique accompagnant notamment Richard Bennett puis la chanteuse Nancy Holloway au début des années 1960. Il compose déjà sans réussite puis vient la révélation rythm'n'blues avec Otis Redding. Il enregistre son premier 45 tours en 1963, «Pour oublier qu'on s'est aimé», et le succès arrive rapidement avec «Mirza» en 1966 sous la houlette d'Eddy Barclay. C'est le début des années fastes avec de nombreux tubes dont «Le téléfon» en 1967. La carrière de Nino Ferrer est internationale avec des ventes nombreuses dans divers pays d'Europe. Il enregistre d'ailleurs certains de ses morceaux en plusieurs langues. L'Italie adule cet enfant du pays.

En parallèle de ses succès, il enregistre aussi de solides titres inspirés de ses héros avec de grosses références au label de soul américain Stax. Plusieurs morceaux sont d'ailleurs des adaptations d'Otis Redding ou de Stevie Wonder. Mais ceux qui resteront, tels «Je veux être noir», au titre beaucoup plus sérieux qu'il pourrait y paraître, ou «Je vends des robes», cachent, sous des textes légers, des orchestrations solides et un chant énergique. L'orgue Hammond de Bernard Estrady et les cuivres donnent une dynamique sans pareil dans la chanson française. A la fin des années 1960, il signe également la magnifique ballade à l'accompagnement jazz «La rua madureira». Quelques titres politisés comme «Mao et moa» le démarquent également du reste du showbiz de l'époque.

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De 1967 à 1970, il réside surtout en Italie où il anime une émission de variété à la télévision. Dans les années 1970, le chanteur revient en France et se détache de son image première en signant des disques plus personnels, voire concept comme Métronomie au parfum écologiste. Il multiplie également les projets parallèles avec un album accompagné de la chanteuse noire américaine Radiah Frye. Extrait de ce disque, son dernier grand tube sera «Le sud», dont son auteur aura multiplié les enregistrements sans être satisfait de la version définitive sortie en 45 tours en 1975. Presque à chaque fois, un titre est fortement sollicité, mais l'album se vend peu, au grand regret de son auteur telle «La maison près de la fontaine» extrait de Métronomie.

1977 est l'année de la rupture. Nino publie Véritables variétés verdâtres et rompt avec le show-business et les grandes maisons de disques. Il se retranche à La Taillade, sa demeure près de Cahors dans le Quercy et se marie à Jacqueline Monestier dite Kinou. Il y élève ses enfants, s'occupent de chevaux, continue à faire de la peinture et de temps en temps de publier des albums enregistrés dans le studio qu'il s'est construit. Ses textes sont de plus en plus désabusés et poétiques. Ses apparitions toujours très rares, même s'il tourne avec Higelin en 1979 ou joue dans une comédie musicales au début des années 1980. Dans les années 1990, il retrouve de nouveau le succès auprès d'une génération qui le découvre avec la compilation L'indispensable. Des concerts sont organisés, mais il se replie vite dans le cocon familial de La Taillade. Alors que l'album Suite et fin est en préparation, il met un terme à son existence le 13 août 1998, deux jours avant ses soixante-quatre ans et un mois après le décès de sa mère.

Le site de Nino Ferrer :

http://www.nino-ferrer.com/

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