Hmmm...
Qu'on se comprenne bien.
Je ne pense pas que les fonctionnaires soient des privilégiés. La (relative, la preuve) sécurité de l'emploi et les quelques avantages étant largement contrebalancée par la perspective de toucher toute sa vie et jusqu'à la fin de sa carrière un salaire bien inférieur à ceux qu'offrent le privé.
Ce qui t'arrive me donne envie de vomir et je suis d'accord : ça ne devrait être possible nulle part. Comme tu le dis toi-même, ça n'a rien à voir avec le "débat" sur le service public (dans le sens où ce serait la même chose ailleurs, en encore plus brutal peut-être) : c'est une conséquence de nos sociétés déhumanisées. C'est à gerber...
Pour autant, j'ai vu ce que ce sentiment d'impunité et l'avancement "à l'ancienneté" pouvaient générer sur la motivation et la productivité de certains employés. L'effet d'entraînement jouant à plein, l'ambiance était pour le moins lourde et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'efficacité n'était pas au top.
Perso, 2 ans m'ont suffi pour comprendre que fallait pas que je reste là sous peine d'être aigri à 40 ans comme la majorité de mes collègues (mon chef direct avait 35 ans, l'avancement, c'était pas pour tout de suite
)
Alors un CDI plutôt qu'un "emploi à vie" (ça veut dire quoi ça d'abord ? le licenciement pour faute lourde existe aussi dans la fonction publique non ? Donc quelle est la différence concrètement ?) et une rémunération plus juste (enfin, faut pas se faire d'illusion je bosse maintenant dans le privé et le mythe de la rémunération au mérite, j'en suis revenu), ça peut peut-être contribuer à ramener l'usager au centre des préoccupations de tous, ce qui est le but d'un service public.