Messagepar max821 » Mercredi 17 Octobre 2007 18:35
Le mouvement de rebellion anti-Laporte est en marche!!! (c'est pas trop tôt...)
Merci, Fred Michalak, de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas:
«Les consignes avant le match étaient de jouer dans le dos, par-dessus, puisqu'ils avaient un premier rideau très performant. Cette tactique était valable contre les All Blacks car on sait qu'ils sont dangereux et capables d'exploit derrière. Tandis que les Anglais, ils sont incapables de produire ces exploits-là. Maintenant, quand on décide de jouer ce doit être une décision collective. Or devant les gars étaient fatigués. Le match contre les Blacks nous a éprouvés physiquement et mentalement. Mais c'est vrai que lorsqu'on a joué, on a failli marquer.» Juste après la défaite (9-14) en demi-finale contre l'Angleterre, le discours de Frédéric Michalak tranche dans la litanie du "politiquement correct", teintée de tristesse, de frustration et de déception. Comme sur le terrain, l'ouvreur ose et mercredi, il ne se renie pas à l'hôtel Sofitel de la Porte de Sèvres à Paris.
Sans se dédouaner, il s'exprime librement. Sur la tactique, il estime que des erreurs "collectives" ont été commises : « Tactiquement, on est arrivés avec des choses trop voyantes. Cela fait un petit moment qu'on fait la même chose. Les joueurs auraient dû se prendre davantage en main pour proposer des choses, mais cela ne s'est pas fait. Quand je vois ce que fait Yannick Jauzion pendant quatre ans, c'est vraiment une plaque tournante de l'équipe de France et de Toulouse, c'est vraiment un grand joueur, il aurait fallu s'appuyer sur des joueurs comme lui. C'était primordial pour faire évoluer l'équipe. C'est frustrant de ne pas gagner et de voir la qualité du groupe, il y a vraiment des joueurs de qualité dans ce groupe.»
Mais l'ancien Toulousain ne se défausse pas, il a toujours estimé que «c'était aux joueurs de prendre les décisions et que sur le terrain, l'entraîneur ne comptait plus». Mais cette responsabilité ne s'étend peut-être pas au-delà du terrain et il faut pouvoir se responsabiliser : «On aurait dû élever notre niveau de jeu et avoir plus d'ambitions. Mais c'est difficile, le groupe a beaucoup tourné. Quand tu ne sais pas si tu vas jouer le week-end tout au long de la compétition, c'est difficile de mettre des choses en place.»
Ces choses en place passent notamment par le jeu au pied pour Frédéric Michalak. Conscient des critiques formulées sur cet aspect de son jeu, le demi d'ouverture ne prend pas de détour pour exprimer ses angoisses et ses problèmes dans le secteur : «On m'a beaucoup reproché le jeu au pied. Dès que je ne joue pas un coup de pied, je ne sais plus taper dans un ballon, c'est un peu une psychose. Mais est-ce que quelqu'un est venu en club pour essayer de rectifier ce qui n'allait pas ? C'est là qu'il faut un travail entre les clubs et l'équipe de France. Il faut que tout le monde avance dans le même sens. On ne peut pas reprocher à quelqu'un ce genre de choses si personne ne vient l'aider. Je veux bien avancer et essayer de progresser. C'est pour cela que je suis obligé de m'exiler. Je sais que là-bas il y a des structures faites pour évoluer et je suis sûr que j'évoluerai. » Et sa destination invite à la réussite, l'Afrique du Sud. Et ce sera les Natal Sharks pour le Super 14.